1 March 2023

3 innovations médicales créées par des génies

Le domaine du génie est une source inépuisable de solutions qui améliorent les conditions et la qualité de vie. Dans les secteurs de la santé et des applications médicales , les ingénieures et ingénieurs repoussent les limites et sont particulièrement prolifiques en matière d’innovation. Ces innovations en viennent même à stimuler la fibre entrepreneuriale des personnes à l’origine de leur création. Dans le cadre du mois du génie, découvrez une profession qui inspire et qui contribue au bien-être de notre société. Survol de 3 innovations médicales créées par des génies.

Cet article s’inscrit dans la collection « Mois du génie ».
Par Andrée-Anne Bégin, conseillère en communications


L’électroencéphalogramme portatif

En médecine d’urgence, certains diagnostics ne peuvent être confirmés que par électroencéphalogramme (EEG). Il s’agit d’un examen qui mesure et enregistre l’activité électrique du cerveau. Cet examen nécessite l’installation d’un appareil par un technicien ou une technicienne. L’absence ou le retard de diagnostic peut causer des dommages permanents au cerveau. Et si l’on facilitait l’administration de cet examen?

Pour sauver du temps et plus de vies, Nicolas Tremblay, ingénieur électrique, a mis au point un appareil EEG portatif. Le NeuroServo est simple d’utilisation , non intrusif et résistant aux mouvements. Trois électrodes sont connectés à un EEG miniature qui transmet les données à une tablette intelligente afin de mesurer l’activité électrique du cerveau de façon instantanée.

Cet équipement à installation instantanée permet de :

  • détecter les anomalies à un moment où les dommages sont réversibles
  • prendre des décisions médicales qui sauvent des vies
  • suivre l’évolution des interventions et des soins postréanimation .

L’activité électrique du cerveau est 1 000 000 fois plus petite qu’une prise de courant. Le défi d’ingénierie était de taille pour créer cet appareil, car il faut éliminer les sources ambiantes pour ne capter que le cerveau. L’équipe a aussi dû respecter les normes médicales et intégrer toutes les composantes électriques dans un format portable sécuritaire.

Le bracelet électromyographique

Les objets intelligents sont de plus en plus présents dans notre quotidien. Les montres peuvent calculer la fréquence cardiaque ou déterminer la longueur d’une foulée. Et si l’on appliquait ces avancées d’ingénierie pour aider les personnes qui sont affectées par des limitations ou des blessures? C’est ce que l’équipe du Laboratoire d’ingénierie de la réadaptation de l’Université Laval s’est donné comme mission.

L’un des projets de recherche porte sur la prévention des blessures musculosquelettiques et la réadaptation en milieu de travail. Pour les ergothérapeutes, l’absence d’outils pour mesurer les mouvements en action complique les évaluations. Celles-ci sont basées sur des observations, ou plutôt, elles l’étaient.

Marianne Boyer, ingénieure et étudiante au doctorat en génie biomédical, fait partie de l’équipe qui a mis au point un bracelet électromyographique. Il s’agit d’un capteur qui enregistre l’activité électrique des muscles et des nerfs. En mesurant en temps réel la fréquence du signal électrique, il est possible de détecter de façon objective quand le muscle est fatigué – moment où les blessures surviennent le plus souvent. Le bracelet envoie un avertissement pour indiquer qu’il est nécessaire de prendre une pause et de reposer son muscle.

En plus de prévenir des blessures et de faciliter la réadaptation, la technologie présente un grand potentiel comme dans le monde du sport.

Recherche et développement de produits crâniens

Un choc à la tête peut changer une vie. Les séquelles sont réelles, les traitements nombreux et la convalescence longue. Et si l’on pouvait réduire le nombre d’interventions chirurgicales? EncephalX, une jeune entreprise lancée par Simon Lapointe, CPI, souhaite réduire les risques de complications lors des traitements.

L’entreprise a mis au point une plaque de fermeture dynamique en titane qui se fixe sur la boîte crânienne. Elle s’adapte ainsi à l’enflure temporaire du cerveau – causée par le choc – et évite une deuxième opération pour les victimes de trauma crânien. Comme le nouveau traitement combine deux interventions en une seule, les risques de complications sont diminués. De plus, la plaque permet de protéger le cerveau lors de la réhabilitation.

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