Améliorer l’apport en eau

En raison des changements climatiques et des épisodes de sècheresse, les agriculteurs et agricultrices doivent s’assurer d’un apport d’eau régulier.

Cet article s’inscrit dans la collection « DOSSIER GÉNIE AGRICOLE»
Par Pascale Guéricolas


Pour Vincent Pelletier, ing., directeur adjoint R-D de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, les collectes de données sont essentielles pour les secteurs des grandes cultures irriguées. Les agricultrices et agriculteurs doivent donc s’assurer d’un apport d’eau régulier pour des productions telles que la pomme de terre ou les petits fruits. Encore faut-il veiller à l’efficacité de l’absorption.

«L’installation de tensiomètres dans la zone racinaire de l’arbre nous renseigne sur ses besoins réels en eau. Ces données déclenchent alors automatiquement l’ouverture de valves pour irriguer les racines.»

— Vincent Pelletier, ing. — Institut de recherche et de développement en agroenvironnement

Épaulé par Louis-Étienne Lessard, étudiant à la maîtrise, Vincent Pelletier, qui est également professeur associé à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, a participé à la conception d’un système automatisé d’irrigation. Ce système, imaginé avec la collaboration de l’entreprise québécoise Hortau, est actuellement testé chez un grand producteur d’amandes californien. Grâce à cette technologie, ce fruit très gourmand en eau en consomme près d’un tiers en moins, et le rendement est augmenté.

« L’installation de tensiomètres dans la zone racinaire de l’arbre nous renseigne sur ses besoins réels en eau, précise le professeur-chercheur. Ces données déclenchent alors automatiquement l’ouverture de valves pour irriguer les racines. On économise ainsi cette ressource dans une région où elle manque cruellement. »

 

Production animale axée sur le bien-être et l’automatisation, transition vers les énergies renouvelables dans les serres maraîchères, utilisation efficiente de l’eau dans un monde où elle se fait de plus en plus rare, les domaines d’intervention des ingénieures et ingénieurs du génie agroenvironnemental se diversifient depuis quelques années. Généralistes, mais bien au fait de leur domaine d’intervention, elles et ils se transforment souvent en chefs d’orchestre pour diriger des équipes multidisciplinaires, une façon de regrouper toutes les forces vives autour d’une même innovation.

 

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