, 4 octobre 2022

Portrait-robot d’un ambassadeur des ateliers scientifiques

Entretien avec David Thibaudeau, ambassadeur de la profession, ingénieur en génie mécanique, officier du génie de construction au sein du 2e Escadron de soutien de mission basé à la Base des Forces canadiennes Bagotville, au Saguenay.

 


Cet article s’inscrit dans la collection « Comités régionaux ».

Par Clémence Cireau


 

Depuis combien de temps êtes-vous ambassadeur ?

D.T. : Cela fait maintenant un an que je suis devenu ambassadeur de la profession.

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à le devenir ?

D.T. : Quand j’ai entendu parler du programme des ambassadeurs et ambassadrices, j’ai tout de suite trouvé ça intéressant. Je suis père de deux enfants, qui ont 13 et 15 ans. C’est une période importante en ce qui concerne les études. Les jeunes qui sont au secondaire doivent déjà faire des choix d’orientation, alors qu’ils ne sont pas toujours bien outillés pour le faire. L’initiative m’a donc attiré ! J’aurais aimé avoir accès à des présentations professionnelles de ce type à cet âge.

 

Comment fait-on pour devenir ambassadeur ?

D.T. : C’est très simple. Il suffit de se signaler auprès du comité régional ou de s’inscrire directement en ligne sur le site de l’Ordre. Vous avez ensuite accès à un cours en ligne qui vous explique comment ça se passe et on vous donne des outils pour animer les activités auprès des jeunes.

 

En quoi consiste l’animation d’un atelier scientifique ?

D.T. : Deux ateliers scientifiques sont offerts : « Faire preuve de génie pour survivre en forêt » et « Faire preuve de génie pour sauver les abeilles ». L’activité dure entre 60 et 75 minutes. L’objectif est d’expliquer le rôle des ingénieures et ingénieurs dans le processus de résolution de problèmes. Prenons l’exemple de l’atelier sur les abeilles. Je leur présente la problématique ; on fait le point ensemble les origines du problème de la disparition de l’espèce. Je leur propose ensuite de fabriquer un prototype d’abri. Ils ont un budget alloué et les matériaux disponibles sont en quantité limitée. Ils doivent donc innover en tenant compte des contraintes, comme le font les ingénieures et ingénieurs dans leur travail. À la fin, nous prenons le temps de présenter les différents prototypes conçus.

 

L’atelier scientifique « Faire preuve de génie pour sauver les abeilles » en bref

L’atelier scientifique « Faire preuve de génie pour survivre en forêt » en bref

Est-ce que cela vous demande beaucoup de préparation?

D.T. : Peu, car c’est un atelier « clés en main ». Le déroulé a été très bien conçu par des membres de l’Ordre. Le matériel nécessaire est envoyé à l’école. Tout est déjà là à mon arrivée. Je prends juste un moment pour revoir le matériel avant le début des ateliers.

 

Aviez-vous des craintes lorsque vous avez animé vos premiers ateliers scientifiques ?

D.T. : Bien sûr, la première fois, c’est intimidant ! Même si j’ai deux ados à la maison, ce n’est pas la même chose de s’adresser à un groupe. Mais on peut s’appuyer sur le déroulé et ça se passe très bien. L’activité commence par une vidéo de quelques minutes, ça permet de se détendre, de préparer des choses de dernière minute si nécessaire, tout en suscitant l’intérêt des jeunes pour le sujet. C’est malin !

 

Que retirez-vous de cette expérience d’ambassadeur ?

D.T. : De la fierté envers l’exercice de l’ingénierie, ainsi qu’un réel sentiment d’utilité. Ces ateliers m’ont également permis d’améliorer ma façon de communiquer avec des publics différents.

 

 

Titulaire d’un DEC en transformation des matériaux composites, David Thibaudeau a été formé à l’ÉTS en génie mécanique. Lors de ses études à l’ÉTS, il se joint au club du véhicule solaire Éclipse 3 fabriqué en collaboration avec Bombardier aéronautique. Il sera par la suite employé chez Bombardier comme agent pour l’amélioration de la qualité. Il travaillera ensuite au centre de recherche en composite du Cégep de Saint-Jérôme. Depuis 2006, il fait partie des Forces canadiennes Bagotville en tant qu’officier du génie de construction. Il a, entre autres, travaillé à la 1re Unité d’appui du génie après avoir fait une maitrise en génie au Collège militaire royal. Commandant de l’escadrille de génie au sein du 2e Escadron de soutien de mission basé à la Base des Forces canadiennes Bagotville, au Saguenay, il travaille à la planification et la gestion du déploiement des camps militaires.

 


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Lire la revue PLAN, septembre-octobre 2022

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