Montréal 19 mai 2021

Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2022 : l’Ordre des ingénieurs du Québec dépose ses recommandations

Montréal, le 19 mai 2021 – L’Ordre des ingénieurs du Québec formule une dizaine de recommandations afin d’alimenter la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2022, qui est en cours d’élaboration par le ministère de l’Économie et de l’Innovation. Celles-ci s’appuient notamment sur les constats d’une étude socioéconomique sur le génie québécois que l’Ordre a publiée en avril 2021. L’Ordre émet des recommandations pour assurer que la société québécoise dispose de la main-d’œuvre requise pour répondre aux besoins de l’écosystème de l’innovation et que les conditions gagnantes sont réunies pour soutenir l’innovation en entreprise ainsi que la culture entrepreneuriale dans le milieu de la recherche et de l’innovation.

Les ingénieurs travaillent jour après jour pour rendre la société québécoise plus innovante. Dans ce sens, la volonté du gouvernement d’améliorer le processus d’innovation et d’accroître le passage de l’idée au marché est bienvenue. Notre profession est appelée à jouer un rôle clé dans cette stratégie, et nous répondrons « présents »,

 

souligne la présidente de l’Ordre, Kathy Baig, ing., MBA, ASC, DHC.

Main-d’œuvre : répondre aux besoins de l’écosystème de l’innovation

Soucieux de favoriser l’adéquation entre la formation et les besoins du marché en matière d’innovation, l’Ordre recommande entre autres de :bonifier le financement des établissements universitaires pour accroître leur capacité à former des travailleurs hautement qualifiés, en particulier dans les domaines qui connaîtront une forte demande au cours de la prochaine décennie, comme le génie informatique et logiciel, le génie électrique et électronique, ainsi que le génie chimique ;prévoir des mécanismes agiles de consultation entre les entreprises et les universités pour demeurer à l’affût des besoins du marché du travail et des développements au sein des professions, et adapter en continu les cursus universitaires de même que les programmes de formation continue en conséquence.

Pour l’Ordre, il est également primordial que l’écosystème de l’innovation puisse compter sur tous les talents, en favorisant activement des milieux de travail inclusifs. À cet égard, l’Ordre soutient les mesures qui permettront de continuer à augmenter le nombre de femmes au sein des professions en sciences, en technologies, en ingénierie et en mathématiques (STIM). L’Ordre recommande en outre d’accroître le soutien financier aux diverses initiatives qui favorisent l’embauche et l’épanouissement de travailleurs issus de groupes minoritaires.

Recherche, transferts technologiques et innovation : des conditions gagnantes

L’Ordre estime que le gouvernement pourrait utiliser davantage les marchés publics comme leviers pour accélérer le développement et l’adoption de procédés et de technologies innovants par les entreprises. Pour y arriver, l’État québécois devrait moderniser son cadre réglementaire, dans le respect des règles de commerce international.

La règle du plus bas soumissionnaire n’est pas toujours la meilleure façon de faire en matière d’octroi des contrats. D’autres approches permettent d’intégrer plus facilement des propositions innovantes, notamment celles qui maximisent leur valeur sur l’ensemble de leur cycle de vie et qui présentent un meilleur bilan environnemental,

 

rappelle la présidente de l’Ordre.

Par ailleurs, l’Ordre invite le gouvernement, en partenariat avec les organismes fédéraux, à poursuivre les efforts de soutien financier à la recherche fondamentale et appliquée pour s’assurer que le Québec se positionne parmi les leaders au Canada et au sein de l’OCDE. Plus particulièrement, en se basant sur le modèle des grappes industrielles et des zones d’innovation, le gouvernement pourrait renforcer la collaboration entre les centres de transferts technologiques et Axelys, la société de valorisation de la recherche du Québec, afin d’augmenter la commercialisation d’innovations et l’adoption de ces innovations dans les entreprises de tous les secteurs de l’économie.

L’Ordre des ingénieurs du Québec offre sa pleine collaboration en vue des prochaines étapes de cette consultation. La version complète du mémoire déposé par l’Ordre est accessible sur son site Web.