Rapport du Groupe d’action contre le racisme : L’Ordre des ingénieurs du Québec répond présent
« L’intégration au sein d’une nouvelle société d’accueil passe par l’accès à un emploi de qualité dans le domaine de compétence du nouvel arrivant. Plus il y aura de modèles inspirants d’intégration occupant des postes dans leur domaine de compétence, plus les préjugés et le racisme reculeront. L’Ordre est fier d’avoir multiplié les efforts au cours des dernières années pour amenuiser les défis rencontrés par les professionnels formés à l’étranger. Les résultats sont d’ailleurs très positifs et nous offrons notre entière collaboration au gouvernement pour partager notre expertise à cet effet », a mentionné la présidente de l’Ordre, Kathy Baig, ing., MBA, ASC.
« Il faut se rappeler que l’obtention du permis d’ingénieur n’est qu’une première étape pour de nombreux immigrants. L’accès au marché du travail demeure un enjeu réel qui interpelle l’ensemble de la société et des secteurs économiques. Il y a lieu de déployer davantage d’efforts pour assurer une bonne intégration des immigrants dans tous les secteurs d’activité, particulièrement ceux qui sont porteurs pour l’avenir, comme les technologies de l’information ou encore les technologies propres », souligne la présidente de l’Ordre. Une réduction moyenne de 66 % des délais pour obtenir une reconnaissance
« Depuis 2018, l’Ordre a mis en place une approche personnalisée qui permet de réduire en moyenne de 66 % les délais pour obtenir une équivalence totale. Ces améliorations démontrent le leadership de l’Ordre des ingénieurs du Québec pour faciliter l’accès à la profession aux professionnels formés à l’étranger », a poursuivi Mme Baig.
Ce résultat très positif découle notamment de l’approche par compétence mise en place afin d’évaluer non seulement le parcours scolaire, mais aussi le parcours professionnel du candidat. L’analyse approfondie permet de déceler de manière rigoureuse les lacunes réelles du candidat qui souhaite exercer le génie au Québec, et de prescrire des activités de formation directement reliées à ces lacunes.
Une multiplication des Arrangements de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles (ARM)
« L’Ordre partage la volonté du Groupe d’action d’augmenter le nombre d’accords de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. Ces ententes sont bénéfiques pour tous et réduisent considérablement les délais de traitement pour les futurs immigrants. En bref, elles augmentent les chances que les nouveaux arrivants travaillent dans leur domaine de compétence », a mentionné Mme Baig.
En octobre 2020, l’Ordre a d’ailleurs actualisé son ARM avec la Commission des titres d’ingénieur de France (CTI) et Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF). Dès 2021, cette l’actualisation de l’ARM augmentera considérablement le nombre de programmes français agréés par l’OIQ, passant de 400 à plus de 560. De plus, le parcours des candidats vers l’obtention du titre d’ingénieur sera plus rapide.
L’Ordre souligne par ailleurs les progrès considérables réalisés au cours des dernières années pour faciliter l’accès à la profession d’ingénieur aux candidats venant d’autres pays, soit les candidats venant de pays sans entente ou de pays couverts par l’Accord de Washington (19 pays).
Statistiques
Actuellement, 13 % des membres et futurs membres de l’Ordre ont été formés à l’extérieur du Québec, soit plus de 8 850 professionnels. L’Ordre accueille actuellement environ 175 candidats par année en vertu de l’ARM conclu avec la Commission des titres d’ingénieur (CTI) de France et Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF). Avec la bonification du nombre de programmes français agréés, ce nombre est appelé à augmenter. Depuis l’entrée en vigueur de l’ARM en 2008, l’Ordre a accueilli 1 362 diplômés français en vertu de cette entente.