Montréal 5 mai 2005

L’Ordre des ingénieurs du Québec soutient que l’innovation, la recherche et le transfert de technologie sont indissociables d’un futur plan de développement durable.

Dans l’avis sur les orientations à adopter en développement durable qu’il a présenté aujourd’hui au ministre Thomas J. Mulcair, l’Ordre des ingénieurs du Québec affirme qu’un programme d’innovation, de recherche et de transfert de technologie doit absolument accompagner le Plan. Le gouvernement doit donner les moyens aux scientifiques québécois de dégager des créneaux d’excellence, par exemple, en matière de réduction à la source des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques.

Un tel programme permettra de développer des connaissances et des moyens pour assurer la viabilité d’une stratégie de développement durable. Il faut mieux connaître et comprendre, entre autres, les écosystèmes, les changements climatiques, pour que les activités humaines puissent s’y adapter le mieux possible. Il faut également développer des moyens et des outils pour réduire les impacts de nos activités sur l’environnement.

selon M. Jean-Marie Mathieu, ing., vice-président en titre et aux Affaires professionnelles de l’Ordre,

En termes de moyens, l’Ordre insiste notamment pour que le gouvernement adopte un plan global d’efficacité énergétique couvrant toutes les sources d’énergie et leurs utilisations, particulièrement les plus polluantes comme les hydrocarbures fossiles.

En matière de gestion des ressources, l’Ordre réaffirme que le développement de la filière hydroélectrique constitue un choix environnemental à privilégier dans le futur Plan de développement durable du Québec, de pair avec le développement de l’énergie éolienne et des mesures d’économies d’énergie.

Toujours en matière de gestion des ressources, l’Ordre s’est aussi penché sur la politique de l’eau. À ce sujet, le vice-président de l’Ordre, M. Jean-Marie Mathieu, ing., a précisé :

L’eau douce au Québec doit conserver son caractère de bien commun et de patrimoine collectif, dans un souci d’intérêt public.

 

Dans son avis, l’Ordre souligne aussi que le gouvernement doit miser sur la transparence et la consultation pour faire face aux craintes et à la résistance au changement de la population.

L’Ordre insiste pour que le gouvernement prenne les moyens afin que les infrastructures publiques puissent répondre à des critères élevés de qualité et de durabilité dans leur conception, construction, réfection et entretien, pour mieux assurer leur pérennité.

Les ingénieurs étant des maîtres d’œuvre de la technologie et de l’innovation, et d’un large éventail de spécialités du génie ayant une incidence sur l’environnement, la profession peut contribuer à la réussite du Plan de développement durable. Selon M. Mathieu,

les ingénieurs doivent souscrire aux principes du développement durable et donc prendre en considération les impacts environnementaux à court et à long termes, les différentes étapes du cycle de vie des procédés et produits, et l’élaboration de programmes de prévention de la pollution et de réduction des déchets ou des matières résiduelles. L’Ordre encourage ses membres à développer, dans leur formation et dans leur pratique, tout le volet d’innovation, de recherche et de transfert technologique dans ce sens.

 

L’Ordre entend être partie prenante aux suites de la démarche gouvernementale et approfondira sa réflexion à l’étape de l’analyse du projet de loi sur le développement durable en participant à la Commission parlementaire prévue à cette fin.

À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec

Fondé en 1920, l’Ordre des ingénieurs du Québec regroupe plus de 60 000 professionnels du génie de toutes les disciplines, à l’exception du génie forestier.
L’Ordre a comme mission d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre de lois constitutives de l’Ordre et de mettre la profession au service de l’intérêt du public.