Ordre des ingénieurs du Québec – Parlons d’avenir
Cet article s’inscrit dans la collection « Entrevue ».
Par Sandra Etchenda, réd. a., photos : Israel Valencia, Chloé Dulude et Didier Bicep
Patrick Savard, ing., revient sur son parcours et les motivations qui l’ont poussé à relever le défi d’occuper la direction générale de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Il parle avec sincérité de ses aspirations pour l’organisation et de l’avenir de sa profession.
Plan : En tant qu’ingénieur, quelles étaient vos impressions sur l’Ordre avant d’en devenir le directeur général, et qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ce poste?
Je suis membre de l’Ordre depuis 1991 et au fil du temps, ma perception de l’organisation a grandement évolué, notamment depuis l’arrivée de Kathy Baig, ing., et de Sophie Larivière-Mantha, ing., à la présidence. Avant cette période, je dois admettre que de l’extérieur on pouvait percevoir une certaine instabilité, mais heureusement, cela s’est considérablement amélioré. C’est cette transformation positive de l’Ordre qui m’a encouragé à accepter le poste de directeur général, un rôle que je connais bien pour avoir dirigé plusieurs organisations municipales.
Pour moi, le type d’organisation pour laquelle je travaille revêt une grande importance, tout comme les valeurs qu’elles soutiennent et les personnes avec qui je collabore au quotidien. J’ai particulièrement apprécié mes interactions avec les membres du Conseil d’administration, l’équipe de direction, les employées et employés ainsi que la présidente, avec qui j’ai eu de nombreux contacts. Je dois dire que notre communication est excellente, sa passion et son énergie sont contagieuses, ce que j’apprécie énormément!
Leadership, courage et communication
Plan : Quelle est votre vision de votre rôle au sein de l’organisation ?
En tant que directeur général, je veux contribuer positivement au leadership de l’Ordre et à son rayonnement en collaborant étroitement avec le Conseil d’administration, l’équipe de direction et l’ensemble des employées et employés. Avec mon énergie et mes valeurs, je souhaite pouvoir inspirer les personnes avec qui je travaille et être capable de les aider à participer à la mission de l’Ordre ainsi qu’à la réalisation de sa vision et de ses objectifs. Je veux les soutenir dans l’accomplissement de leur travail afin que toutes et tous se sentent pleinement partie prenante de la réalisation des objectifs organisationnels et du plan stratégique. Cela implique de ma part une écoute active et attentive et la capacité de déceler ce qui n’est pas explicitement exprimé.
Tout au long de ma vie professionnelle, je me suis trouvé dans une grande variété de situations, certaines de l’ordre des relations humaines et d’autres, tout aussi exigeantes, ayant un caractère exceptionnel, comme des événements qui requièrent des mesures d’urgence ou des décisions opérationnelles dans des contextes inconnus. La gestion de la crise du verglas à Iberville–Saint-Jean-sur-Richelieu en 1998 alors que j’étais un jeune directeur général, et les mesures d’urgence mises en place à Longueuil pendant la « crise de l’eau » et la pandémie sont de bons exemples. Dans ces moments, le « courage managérial » s’est avéré essentiel pour prendre des décisions difficiles en fonction du contexte et des situations tendues à plus d’un niveau.
J’ai toujours accordé une grande importance à la communication, que ce soit dans un contexte individuel, en équipe restreinte ou en équipe élargie. Durant mes premiers mois à l’Ordre, je serai une éponge! Je m’adapterai à ce nouvel environnement et serai à l’écoute, en m’inspirant beaucoup de l’équipe en place qui est très mobilisée et avec qui les échanges sont intéressants.
De gros chantiers en perspective
Plan : Comment contribuerez-vous à la réalisation des objectifs de l’Ordre ?
Nous sommes à la fin du Plan ING 2020-2025, il faudra très vite amorcer la réflexion pour définir avec le Conseil d’administration la prochaine planification quinquennale. Ayant déjà réalisé cet exercice à plusieurs reprises dans les organisations où j’ai travaillé, je suis convaincu que mon expérience dans le service public peut contribuer positivement à la réalisation de l’actuel plan et à la préparation de la prochaine planification. De façon générale, j’ai une approche proactive et je m’engage sincèrement dans ce que je fais ; c’est pourquoi, avec l’équipe interne, je m’impliquerai activement dans la réalisation de nos objectifs organisationnels.
Plan : Selon vous, où en seront l’Ordre et la profession dans cinq ans?
En tant que directeur général, je garde toujours en tête la raison d’être de notre organisation : encadrer la pratique de la profession, soutenir son développement et protéger le public. J’ai la conviction que dans cinq ans, l’Ordre sera en meilleure position qu’il ne l’est actuellement grâce au dynamisme et au travail accompli ces dernières années par le Conseil d’administration et les employées et employés. Au cours des prochaines années, je suis persuadé que nous aurons progressé pour relever les défis auxquels la profession et l’Ordre doivent faire face à court et moyen termes à savoir : la lutte contre les changements climatiques, les incidences de l’intelligence artificielle dans la pratique du génie et la promotion de la profession auprès de la relève, afin de faire face à la rareté de la main-d’œuvre. De gros chantiers en perspective pour l’Ordre et la profession!
D’autre part, j’ai été très impressionné par l’engagement exceptionnel des femmes et des hommes qui travaillent avec beaucoup de détermination à l’Ordre. La mobilisation du personnel à 95 % est une situation véritablement exceptionnelle, et je nourris l’espoir qu’elle sera encore aussi forte dans cinq ans et que nous continuerons à maintenir la cohésion des employées et employés. Les fruits des efforts déployés et notre volonté de toujours progresser me permettent d’espérer qu’à cette échéance, nous aurons consolidé notre rôle au service d’une profession forte, dynamique et résolument tournée vers l’avenir. »
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