18 mars 2022

Développement durable : donner l’exemple

Plus que jamais, les ingénieures et ingénieurs sont appelé.e.s à trouver des solutions pour réduire l’empreinte de l’activité humaine sur l’environnement. Conjuguer besoins d’un projet et développement durable n’est d’ailleurs pas une expertise nouvelle. Le Code de déontologie des ingénieurs exige déjà que les conséquences de l'exécution de leurs travaux sur l'environnement soient prises en compte. Au-delà de la théorie, l’ingénierie doit donc assumer sa responsabilité sociale et évoluer vers un monde plus durable et résilient.

Dans ce contexte de plus en plus urgent, l’Ordre des ingénieurs a décidé de prendre clairement position et de s’engager à agir. Sa volonté? Démontrer que les ingénieurs et les ingénieures font partie de la solution. Comment? En opérant une réorganisation complète de ses façons de faire, en misant sur la formation continue et l’arrivée de la jeune génération, ainsi qu’en valorisant les effets positifs des projets d’ingénierie.

Les GES au Québec – Un état des lieux (chiffres de 2020)

  • 6 % proviennent des déchets.
  • 11 % proviennent des bâtiments.
  • 30 % proviennent des industries.
  • 43 % proviennent des transports.

L’Ordre fait entendre sa voix pour l’environnement

Les chiffres des GES au Québec sont sans appel : les bâtiments, l’industrie et les transports sont les grands émetteurs au Québec. C’est la raison pour laquelle l’Ordre est décidé à ce que les ingénieur.e.s jouent un rôle clé dans leur réduction, pour atteindre les objectifs présentés dans le Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement du Québec :

  • 50 % de réduction des émissions liées au chauffage des bâtiments.
  • 50 % d’augmentation de la production de bioénergies.
  • 70 % de l’approvisionnement énergétique des réseaux autonomes en énergies renouvelables d’ici 2025.

Conscient que chaque geste peut faire la différence, l’Ordre fait entendre sa voix dans la sphère publique. Donner des conférences, encourager l’évolution des règlements désuets et participer à des commissions parlementaires sur des projets de loi sont quelques-uns des gestes posés pour réconcilier le développement économique, le progrès social et la protection de l’environnement.

Mettre en place ses actions et repenser ses pratiques

Donner l’exemple. C’est en changeant sa façon de travailler et de penser que l’Ordre veut démontrer que de nouvelles habitudes écoresponsables peuvent être mises en place, sans nuire à l’efficacité. Ainsi, adapter les politiques et règlements internes, améliorer les connaissances de l’ensemble de son organisation en développement durable, et réduire sa production de déchets font partie de son plan.

Dans cette optique, l’Ordre a créé un comité vert dont le mandat est de démystifier le développement durable auprès des employé.e.s et de mettre en œuvre un plan d’action annuel. Dans un souci de transparence et pour faire avancer la société, l’Ordre rend public tous les objectifs et les résultats du comité vert dans son rapport annuel.

L’avenir de la profession ne peut être que renforcé par le virage que l’Ordre et ses membres sont prêts à prendre. Ces valeurs et cette mentalité renouvelées inspireront la jeune génération pour qui la problématique environnementale est assurément une priorité.

Les trois principes directeurs des interventions de l’Ordre

Dans son énoncé de position et d’engagements en matière de développement durable, l’Ordre fait donc état de son implication à deux niveaux, par sa voix et par ses actions. Il y présente également ses trois principes d’intervention :

  1. Viser l’amélioration continue. L’amélioration continue est au cœur du travail des ingénieur.e.s, ce qui les pousse à demeurer à l’affût des nouvelles technologies, à exceller dans leur domaine et à répondre aux défis émergents.
  2. Miser sur la collaboration. La collaboration, même avec la concurrence, permettra de trouver les meilleures façons de travailler, d’adopter des technologies propres et de faire rayonner le Québec sur le plan environnemental.
  3. Soutenir l’innovation et la rigueur scientifique. Améliorer les processus existants, anticiper les faiblesses étape par étape, conjuguer technologie et durabilité, et prolonger la durée de vie utile : les ingénieures et ingénieurs n’auront de cesse d’agir dans une perspective de pérennité et de bien commun.

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