10 janvier 2006

Viaduc de la Concorde: l’Ordre des ingénieurs du Québec salue l’annonce d’une enquête publique sur les causes de l’effondrement

L'Ordre des ingénieurs du Québec est profondément attristé par le lourd bilan de la tragédie de l'effondrement partiel du viaduc de la Concorde sur l'autoroute 19 survenu hier à Laval et accueille très favorablement l'annonce d'une enquête publique pour faire la lumière sur les circonstances de l'affaissement.

 
Le président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, M. Zaki Ghavitian, ing., s’est déclaré bouleversé par cet événement exceptionnel et les circonstances qui l’entourent. « Nous sommes peinés pour les victimes, les personnes blessées et leurs familles et nous leur exprimons toute notre empathie.»
M. Ghavitian tient également à souligner le travail extraordinaire réalisé dans des conditions extrêmement difficiles par toutes les personnes, et notamment des ingénieurs, des équipes de secours dont les opérations ont permis de dégager les deux véhicules cette nuit. « Je rends hommage à leur courage et à leur professionnalisme. »
Bien qu’il soit prématuré de se prononcer sur les causes de cette catastrophe, de nombreuses questions peuvent se poser. M. Ghavitian explique que « l’Ordre va bien entendu faire son travail très rigoureusement, et dans le cadre des lois qui nous gouvernent. Nous comptons sur l’enquête publique ordonnée aujourd’hui par le gouvernement du Québec, l’enquête du coroner et les résultats d’expertises qui seront réalisées pour faire la lumière sur les circonstances de cet événement. »

En ce qui a trait au travail de l’Ordre dans un contexte comme celui qui se présente aujourd’hui, rappelons que, si le syndic de l’Ordre a des raisons de croire qu’un ingénieur a commis des infractions au Code de déontologie, le processus disciplinaire s’enclenche par l’ouverture d’une enquête. Afin de le guider dans son travail, l’ingénieur est tenu de respecter le Code de déontologie des ingénieurs ainsi que divers règlements et articles de la Loi sur les ingénieurs et du Code des professions et l’Ordre doit voir à ce que les ingénieurs respectent ces derniers.

Comme les ouvrages d’art du type du viaduc de la Concorde font partie du champ de pratique de l’ingénieur, plusieurs pistes peuvent être examinées par l’Ordre, notamment en ce qui a trait à la pratique illégale du génie, à la vérification des compétences et au comportement déontologique.
 
À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Fondé en 1920, l’Ordre des ingénieurs du Québec regroupe plus de 60 000 professionnels du génie de toutes les disciplines, à l’exception du génie forestier.
Mission
L’Ordre a comme mission d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre de lois constitutives de l’Ordre et de mettre la profession au service de l’intérêt du public.