Montréal 1 avril 2021

Réussir le virage vers le bâtiment vert et intelligent : l’Ordre des ingénieurs du Québec présente ses recommandations

Montréal, le 1er avril 2021 – Pour appuyer l’initiative du gouvernement du Québec qui vise à enrichir l’intervention gouvernementale en matière de bâtiment vert et intelligent et à stimuler le développement d'une filière dans ce domaine, l’Ordre des ingénieurs du Québec soumet sept recommandations dans le cadre de la consultation menée par la Société québécoise des infrastructures (SQI).

« Développer un écosystème du bâtiment vert et intelligent est crucial pour le développement durable. Le potentiel d’optimisation de nos bâtiments est encore immense. Un grand nombre d’ingénieurs y jouent un rôle clé durant tout le cycle de vie des bâtiments », souligne la présidente de l’Ordre, Kathy Baig, ing., MBA, ASC, DHC.

Une réglementation claire et uniforme

La réglementation et la fiscalité sont deux leviers dont dispose l’État pour accélérer l’implantation de bâtiments verts et intelligents. L’Ordre estime que le gouvernement peut agir concrètement en :

  • adoptant une approche réglementaire qui accélère l’adoption d’innovations;
  • créant des incitatifs réglementaires ou fiscaux qui encouragent l’adoption volontaire de normes environnementales;
  • imposant des normes ou des objectifs de performance.

Exemplarité de l’État comme donneur d’ouvrage

Comme donneur d’ouvrage, l’État québécois peut favoriser davantage le développement de l’écosystème du bâtiment vert et intelligent, notamment en encourageant tous les donneurs d’ouvrage publics à suivre l’exemple de la SQI et à explorer d’autres avenues que le mode traditionnel d’octroi des contrats au plus bas soumissionnaire.
« La règle du plus bas soumissionnaire n’est pas toujours la meilleure approche en matière d’octroi des contrats. D’autres approches permettent de mettre davantage l’accent sur la qualité de la construction et d’intégrer plus facilement des propositions innovantes, notamment sur le plan environnemental », commente la présidente de l’Ordre.

Protection des données et cybersécurité : assurer la protection du public

L’Ordre estime par ailleurs que certaines mesures préventives doivent être mises de l’avant pour assurer la protection du public.
D’une part, il faudra mettre en place les conditions qui permettent aux donneurs d’ouvrage d’avoir les moyens requis pour gérer adéquatement les données et les technologies utilisées, notamment le Building Information Modeling (BIM) et les outils d’intelligence artificielle, lorsque les projets et les contextes le justifient. L’Ordre recommande la mise en place de normes pour encadrer la collecte, l’hébergement et l’utilisation des données dans le contexte des bâtiments verts intelligents. Il faut notamment s’assurer de garantir le respect de la vie privée.
D’autre part, l’Ordre recommande au gouvernement de s’assurer que les gestionnaires de bâtiments verts intelligents mettent en place des mesures robustes de prévention et de mitigation des risques de cyberattaques. Une analyse fréquente des plans de gestion en cybersécurité contribuerait notamment à diminuer la vulnérabilité des immeubles.

La version complète du mémoire déposé par l’Ordre dans le cadre de cette consultation est accessible sur son site Web. Pour en savoir davantage sur la position et les engagements de l’Ordre en matière de développement durable, consultez les grands dossiers.