19 octobre 2007

Plan de modernisation des infrastructures : l’Ordre des ingénieurs du Québec, en accord avec la ministre des transports, rappelle l’importance de mettre en place les conditions nécessaires

Montréal, le 19/10/2007 - M. Zaki Ghavitian, ing., président de l'Ordre des ingénieurs du Québec, déclare que l'Ordre est globalement satisfait du plan de modernisation annoncé aujourd'hui par la ministre des Transports Madame Julie Boulet.

« Ce plan de redressement permet d’espérer des lendemains meilleurs, en autant que les conditions suivantes soient remplies :

Il faut assurer la pérennité du financement sur 15 ans, période au cours de laquelle on peut présumer que plusieurs gouvernements se succéderont.

Il faut s’assurer de la relève en génie, particulièrement en génie civil, de manière à ce que les ressources professionnelles nécessaires soient disponibles pour réaliser cet ambitieux plan, sans oublier les autres priorités auxquelles la collectivité doit faire face, notamment les infrastructures des municipalités.

Il faut s’assurer de la capacité entrepreneuriale du Québec en termes de main-d’oeuvre et de compétences, afin d’éviter une surchauffe économique.

Tous les travaux doivent être basés sur une connaissance approfondie de l’état de chaque ouvrage d’art, et être conformes à un plan d’intervention préalablement établi. »
Comme le mentionne M. Ghavitian, « Nos ressources, particulièrement en génie civil, sont limitées et nous devons les utiliser au mieux en fonction de priorités établies. » Il ajoute par ailleurs : « Il est essentiel que cet ambitieux plan ne nous fasse pas perdre de vue nos responsabilités à l’égard des autres infrastructures – routes, réseaux souterrains d’aqueduc et d’égout – dont l’état général est également très préoccupant. C’est pour cette raison que l’Ordre prône une gestion intégrée des infrastructures, car il ne faudrait pas être obligé de rouvrir une route pour réparer ce qui aurait été oublié en-dessous ! »

En ce qui a trait à la nouvelle agence annoncée, l’Ordre considère qu’il est intéressant de concentrer sous un même toit les compétences en inspection et en intervention sur les ouvrages d’art. « Pour restaurer la confiance du public et le rassurer, il est essentiel de prévoir des mécanismes de vérification indépendante qui pourraient être instaurés au sein même de l’agence à créer. Il faut également miser sur la transparence à l’égard des citoyens quant à l’état des infrastructures et les travaux en cours », insiste M. Ghavitian.

« Évidemment l’Ordre des ingénieurs suivra de près ce dossier et contribuera de toutes ses forces à sa pleine réalisation », conclut le président de l’Ordre.

À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Fondé en 1920, l’Ordre des ingénieurs du Québec regroupe plus de 60 000 professionnels du génie de toutes les disciplines, à l’exception du génie forestier.
Mission
L’Ordre a comme mission d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre de lois constitutives de l’Ordre et de mettre la profession au service de l’intérêt du public.