2 août 2008

L’Ordre des ingénieurs du Québec entreprend un programme inédit pour accompagner les candidats à l’immigration désireux de pratiquer le génie au Québec

« L'aide financière de plus de 600 000 $ octroyée à l'Ordre des ingénieurs du Québec par le gouvernement du Québec, ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, permettra à l'Ordre d'intensifier ses actions en faveur des professionnels formés à l'étranger (PFÉ). Nous allons développer des outils en ligne qu'ils utiliseront depuis leur pays, et ce, bien avant de mettre le pied au Québec ! Nous sommes très heureux et nous remercions le gouvernement de s'associer concrètement aux efforts de l'Ordre pour aider les candidats à l'immigration désireux de s'intégrer à la profession d'ingénieur, et à accéder au marché du travail. »

C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, M. Zaki Ghavitian, ing., à l’issue de la signature du protocole d’entente avec la ministre Mme Yolande James.
Cette contribution financière donne à l’Ordre de nouveaux moyens pour développer des outils électroniques d’information en profondeur, sur le site de l’Ordre. Les futurs candidats à l’immigration et à la profession d’ingénieur auront aussi accès à un outil électronique qui leur permettra de saisir les exigences du système professionnel québécois, unique en son genre, et de se positionner en conséquence.  Ils pourront ainsi se constituer un dossier interactif en ligne, en prévision du dépôt de leur demande de permis de pratiquer le génie.
« C’est clair qu’il est plus facile de se procurer les attestations et documents sur place avant de partir, plutôt que d’échanger à travers le monde pour constituer un dossier ! Cela ne se fera pas du jour au lendemain, et il faudra aussi compter sur la détermination des futurs candidats à mener à bien leur démarche, ceci étant un facteur important dans le cheminement du dossier et des délais », précise M. Ghavitian.
Les autres volets du programme comprennent la conception d’un didacticiel destiné aux futurs candidats PFÉ pour la préparation à l’examen professionnel, quelle que soit la région du monde dans laquelle ils se trouvent. Par ailleurs, l’Ordre mettra à la disposition des candidats des outils d’information interactifs leur permettant de comprendre, avant même leur arrivée, la notion de profession réglementée et l’environnement de pratique professionnelle au Québec. Ils pourront ainsi se situer par rapport à l’investissement personnel requis dans le processus pour l’obtention d’un permis de pratique.
M. Ghavitian précise : « Ces nouvelles actions vont s’étaler sur deux ans et s’inscriront dans la continuité des projets déjà en cours pour favoriser l’intégration et l’accueil des immigrants, car leur sort nous a toujours préoccupés. Nous avons été parmi les premiers ordres à prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès à la profession par les professionnels formés à l’étranger. »

Accroissement accéléré du volume des demandes
Le volume des demandes de permis a considérablement augmenté ces dernières années. En 1996, les demandes de permis émanant de personnes formées à l’étranger représentaient 9 % (176) du total des demandes, alors qu’en 2006 elles atteignent 28 % (897). De la même manière, le nombre de PFÉ candidats aux examens techniques a connu une hausse de 270 % en cinq ans. L’Ordre est déjà engagé dans une démarche de réduction des délais d’attente et d’accélération du traitement des dossiers  notamment par l’embauche de nouvelles ressources et la modernisation de nos processus. Parallèlement, l’Ordre travaille à la révision de son cadre réglementaire.

Rigueur et protection du public
Chaque immigrant a sa propre histoire qui l’amène un jour à quitter son pays. Cependant l’Ordre ne perd pas de vue son mandat de protection du public. M. Ghavitian abonde dans ce sens : « Nonobstant les nouvelles mesures annoncées, nous devons continuer d’appliquer la même rigueur dans l’étude des dossiers de candidats immigrants, afin qu’ils répondent aux mêmes critères que ceux qui ont un diplôme reconnu du Québec. Les immigrants diplômés en génie sont les bienvenus dans la profession d’ingénieur. Nous faisons le maximum pour qu’ils puissent bien s’intégrer professionnellement et socialement. »
À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Fondé en 1920, l’Ordre des ingénieurs du Québec regroupe plus de 60 000 professionnels du génie de toutes les disciplines, à l’exception du génie forestier.
Mission
L’Ordre a comme mission d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre de lois constitutives de l’Ordre et de mettre la profession au service de l’intérêt du public.