, 1 janvier 2022

ESI Technologies : la talentueuse pieuvre informatique

L’entreprise québécoise ESI Technologies propose un accompagnement complet en gestion informatique, de la transformation numérique des compagnies jusqu’à la mise en place de mesures de cybersécurité. La démarche visionnaire de ses dirigeants a fait de la firme l’un des chefs de file de son domaine.

Cet article s’inscrit dans la collection « Parcours d’entreprise ».

Par Clémence Cireau


«Dans les années 1990, la quantité des données informatiques a littéralement explosé, se rappelle Patrick Naoum, ingénieur et coactionnaire de ESI Technologies. Le stockage des données coûtait alors des millions de dollars aux entreprises.» C’est dans ce contexte que la firme a été créée, en 1994, à Montréal. Les deux fondateurs, Greg Rokos et Pierre Courchesne, l’ont conçue en mettant l’accent sur une offre de service touchant divers aspects de la gestion et de la protection de données informatiques, ce qui constitue l’ADN de cette entreprise québécoise. «Nos clients furent rapidement de grandes organisations qui cherchaient à optimiser les coûts et les opérations, et souhaitaient notamment assurer la sauvegarde, l’archivage et la mise en haute disponibilité des données.»

En 1997, Patrick Naoum, alors tout juste diplômé en génie, rejoint ESI Technologies, un choix original à l’époque, mais qui a depuis montré son intérêt. «Historiquement, il y a peu d’ingénieurs en informatique, mais c’est en train de changer, affirme-t-il. L’ingénierie offre une compréhension globale de la gestion des risques et se démarque par sa capacité à structurer la résolution de problèmes. C’est une plus-value que les entreprises informatiques recherchent. Elle bonifie grandement leurs prestations.»

Depuis près de 30 ans, la stratégie d’ESI Technologies est d’acquérir d’autres entreprises du domaine afin de diversifier ses services et de se développer à l’étranger. Au total, une douzaine d’organisations ont intégré l’entreprise depuis la fondation de la compagnie mère. «Chaque acquisition nous permet d’améliorer nos offres dans certaines expertises informatiques, poursuit-il. Par exemple, par l’entremise de notre filiale Civatree Technologies, nous proposons la virtualisation et l’automatisation des logiciels SAP afin de diminuer les coûts d’exploitation et d’accélérer la livraison de fonctionnalités. Près de 90% des clients de cette filiale font partie des compagnies figurant sur la liste Fortune 500, c’est-à-dire celles dont le chiffre d’affaires est le plus élevé aux États-Unis.»

Une palette complète de services

Grâce à son évolution organique et à ses acquisitions, ESI Technologies couvre désormais tous les besoins des entreprises en ce qui concerne la réseautique, l’infonuagique, les technologies de virtualisation et d’automatisation, les services gérés et la cybersécurité. «Nous modernisons les systèmes informatiques, résume l’ingénieur. Cela requiert plusieurs strates de transformations numériques qui vont de l’infrastructure informatique jusqu’aux applications, et nous intervenons toujours en ayant à l’esprit les enjeux de cybersécurité. Pour que cette transformation numérique soit efficace, il faut en effet qu’elle soit sécuritaire.»

Patrick Naoum donne un exemple d’enjeu encore sous-estimé : «Les entreprises investissent généralement dans la transformation numérique ou la cybersécurité. Il serait bien plus efficace, et moins coûteux, de penser à la sécurité dès la conception!» En outre, il
déplore que les compagnies n’aient pas pris la mesure des besoins en cybersécurité plus tôt. «Avec la COVID, tout s’est accéléré. Le président de Microsoft a déclaré l’an dernier qu’il y a eu deux ans de transformation numérique en deux mois! Les incidents  informatiques ont subi une croissance exponentielle. Auparavant, nous devions sécuriser des entreprises qui accueillaient le personnel à l’intérieur ; maintenant, avec le télétravail, chaque maison est un bureau virtuel vulnérable aux attaques des fouineurs ou des pirates informatiques.»

«L’ingénierie offre une compréhension globale de la gestion des risques et se démarque par sa capacité à structurer la résolution de problèmes […] Elle bonifie grandement leurs prestations.» — Patrick Naoum, ingénieur et coactionnaire de ESI Technologies

Photo : Luis Medina et Didier Bicep


Consolider sa présence au Québec

Aujourd’hui, ESI Technologies emploie 300 personnes dans ses bureaux de Montréal, Québec, Toronto, Ottawa, Miami, et prochainement dans d’autres villes américaines. «Notre rayon d’activité s’étend sur l’ensemble de l’Amérique du Nord. Notre clientèle se compose principalement de grandes entreprises, de PME et du secteur public, et les industries desservies présentent une belle diversification», précise l’ingénieur. Malgré les acquisitions à l’extérieur du Québec, la volonté de l’équipe dirigeante est de conserver son cœur d’activité dans sa province d’origine en y créant de nouveaux emplois. «L’entreprise croît au Québec en offrant des
services aussi bien à une clientèle locale qu’à des clients en dehors du Québec, et nous le faisons à partir d’ici!»

En 2018, les quatre associés ont ouvert le capital de l’organisation à Fondaction, un fonds d’investissement québécois axé sur le développement durable. «Ce fonds nous permet d’accélérer la réalisation de notre plan d’affaires et de nous projeter avec un engagement institutionnel sur le long terme. Les valeurs communes que nous partageons ont contribué à propulser encore davantage l’entreprise.» Patrick Naoum estime que la bonne réputation de l’entreprise vient du fait que la firme «a su s’adapter continuellement dans un domaine où il y a beaucoup de va-et-vient et de changements technologiques importants. Ainsi, ajoute-t-il, nous donnons confiance dans un univers de plus en plus complexe.»

 

Voir aussi

Publications