5 décembre 2008

Centres hospitaliers – mise au point de l’Ordre des ingénieurs. L’indépendance professionnelle de l’ingénieur doit être préservée pour la protection du public

Le président de l'Ordre des ingénieurs du Québec, M. Zaki Ghavitian, ing., a déclaré aujourd'hui, relativement au dossier des centres hospitaliers (CHUM et CUSM) : « L'Ordre prête une oreille attentive à la situation décrite par l'Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ), qui parle au nom de ses membres, les firmes de génie-conseil. M. Ghavitian précise, « l'Ordre a résumé dans une lettre à l'AICQ, son avis et les obligations prévues par les articles de la Loi sur les ingénieurs et du Code de déontologie, auxquels est soumis la profession d'ingénieur, obligations qui incombent individuellement à l'ingénieur en tant que professionnel redevable à son ordre. » (voir annexe ci-dessous).

M. Ghavitian mentionne également : « Ce qui préoccupe l’Ordre, c’est la protection et la sécurité du public, en ce qui concerne les travaux d’ingénierie réalisés par ses membres. Nous voulons que le CHUM et le CUSM, comme toute autre réalisation d’ingénierie, soient sécuritaires, quel que soit le mode de réalisation. » La priorité de l’Ordre ne consiste pas à arbitrer des différends économiques ou commerciaux, c’est au maître d’oeuvre (le propriétaire ou le gestionnaire) qu’appartient la bonne marche du projet.
Dans l’exécution de ses travaux, l’ingénieur doit rester vigilant afin d’éviter toute pression qui pourrait l’amener à compromettre son intégrité ou son indépendance professionnelle. M. Ghavitian appuie : « Nous présumons que chaque professionnel engagé dans un projet de l’envergure des centres hospitaliers fait son travail selon le code de déontologie qui régit sa profession, qu’il soit avocat, comptable ou ingénieur. L’ingénieur reste toutefois le mieux qualifié pour prendre en considération l’intérêt public dans tous les actes professionnels qu’il pose. » À cette fin, l’ingénieur doit maximiser les avantages et minimiser les inconvénients de ses réalisations technologiques pour la sécurité du public. Il est donc essentiel que l’indépendance professionnelle de l’ingénieur soit respectée en tout temps, car sa responsabilité professionnelle est engagée par sa signature.
Plusieurs facteurs sont nécessaires au succès d’un projet notamment une bonne communication. Selon M. Ghavitian, « une communication constante entre les différents intervenants du projet (décideur, financier, concepteur, entrepreneur), et entre les étapes du projet, est essentielle et donne généralement de bons résultats. Au bout du compte, c’est le public qui est le client ultime de l’ingénieur, c’est lui qu’il doit avoir à l’esprit lorsque nous travaillons sur un projet, c’est lui que nous voulons protéger. »
À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Fondé en 1920, l’Ordre des ingénieurs du Québec regroupe plus de 60 000 professionnels du génie de toutes les disciplines, à l’exception du génie forestier.
Mission
L’Ordre a comme mission d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre de lois constitutives de l’Ordre et de mettre la profession au service de l’intérêt du public.
Annexe »»
(lien vers lien vers :http://www.oiq.org/communique_20080512.pdf)